Les deux petites statues retrouvées dans l'église d'Augirein (une Vierge à l'Enfant et un Saint de petite taille) étaient dans un état préoccupant: attaquées par les insectes, les champignons et l'humidité.
Après un traitement anti-insecte curatif (mise en anoxie) et préventif (imprégnation du bois par du Xylophène), la restauration a pu être menée.
La polychromie, très fragile sur les deux statues a été nettoyée à la salive. Il a fallu la refixer à de nombreux endroits (à l'aide de colle de peau).
Pour la Vierge, des comblements au Modostuc ont permis de mettre à niveau les zones lacunaires.
Les retouches ont été faites aux couleurs Gamblins et à la poudre de mica dans une résine Laropal A81.
Cette vierge au serpent est probablement du XIXème siècle. Elle est dorée à la feuille, sur une assiette rouge. La dorure actuelle en recouvre une autre, plus ancienne.
Sculptée dans une bille de bois de feuillu, elle est évidée et le socle est constitué des baguettes ornementées clouées (comme le montre clairement la radiographie ci-jointe).
La restauration de cette œuvre a consisté en:
- le nettoyage de la polychromie et de la dorure
- la restitution de la main droite de la Vierge en bois
- la pause de nouveaux apprêts (blanc de meudon + carbonate de calcium) dans les zones lacunaires
- des retouches colorées pour réintégrer les zones comblées
La paire d'anges fait partie de la collection du chanoine Pottier, archiprêtre à la cathédrale de Montauban entre 1871 et 1907.
Ils ont été malheureusement remaniés à de nombreuses reprises, en particulier, leur polychromie d'origine a complètement disparu: plusieurs repeints avec de la bronzine pour imiter l'or ont été posés sur les anges après décapage. Cette bronzine est désormais oxydée en profondeur : comme en témoignent les nombreuses zones brunes - verdâtres visibles sur la robe des anges.
Par ailleurs, les ailes, les bras voient leur assemblages fragilisés par des années de manutention et des attaques d'insectes xylophages.
Nous sommes intervenus au niveau de la structure pour consolider les assemblages et au niveau de la surface pour décrasser les oeuvres et atténuer l'effet sombre apporté par la bronzine.
Au niveau des nez, des anciens mastics disgracieux apparaissaient, vestiges de nez désormais tombés. Nous avons repris le nez des anges avec pour créer du volume: des pièces de balsa, et pour le comblement de surface du WoodMastic ton bois clair. Les retouches ont été faites à l'acrylique.
Deux cadres, de style Second Empire (fin XIXème siècle), encadrent pour l'un la Sainte face (peinture sur tissu) et pour l'autre la Sainte Coiffe.
Les cadres ont subi des altérations liées à leur exposition dans la cathédrale : empoussièrement, attaque d’insectes xylophages. Les assemblages ont légèrement bougé, ce qui a engendré l’ouverture de certains coins et donc des pertes de la couche d’apprêt.
Interventions:
- Traitement anti-insecte après désassemblage du cadre. Au revers, le papier est retiré au niveau du cadre mais conservé sur le cartonnage.
- Refixage des écailles de l’apprêt par injection d’un adhésif.
- Moulage et restitution de la moulure manquante.
- Comblement des lacunes
- Retouche colorée permettant de réintégrer les lacunes.
Cette statue présente des éléments rapportés qui ont été révélés grâce à une radiographie : les mains et la tête sont cloués sur le buste. Sa polychromie est constituée de plusieurs repeints. La dorure à la détrempe qui a été posée sur tout l'habit du saint n'est pas d'origine: elle date probablement du 19ème siècle.
La base avait été attaquée par des insectes xylophages et la polychromie et la dorure se soulevaient.
Nous avons consolidé le bois attaqué et refixé les écailles. Les clous ont été protégés et des mastics posés pour masquer des éléments disgracieux sur le visage.
Après nettoyage, les carnations ont retrouvé leur éclat.
Dimensions : L = 26 cm, H= 71 cm, P= 26 cm
Cette statue de petite taille était dans un état critique. Sa polychromie était très soulevée.
Nous avons effectué un gros travail de refixage des écailles à la colle animale.
Le bas du visage du christ était manquant: nous l'avons comblé.
La retouche semi-illusioniste permet de rendre un ensemble homogène.
Restauration effectuée au Centre de Conservation et Restauration du Patrimoine (CCRP), Perpignan.
Cette statue provenant d’un ensemble de Mise au tombeau de l’église Saint-Jean l’Evangéliste de la commune d’Oms (66), était très endommagée du fait de l’attaque de termites. Une grande partie de la base et du bas de la robe ayant disparu, il était impossible de la mettre en position debout. Le bras droit était tombé.
Recherches :
- Consolidation du bois fragilisé par l’attaque et du ciment laissé par les termites
- Mastic de comblement injectable pour les comblements
Interventions :
- Constat d’état
- Nettoyage de la polychromie
- Consolidation du bois par injection de résine (Paraloïd® B72) en solution
- Comblements : pour les grosses cavités, billes de lièges encollées avec du PVAc. Pour les petites cavités, un mélange de sciure fine, microbilles de verre et résine acrylique (Primal® WS24)
- Remontage du bras
- Conception d’un support
- Réintégration colorée
Dimensions: H = 112 cm ; L = 42 cm ; P = 22 cm
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